De Damas au chateau de Saladin
En route vers Damas où nous arrivons dans la matinée au pied de la tour de Damas (conducteur Jean-Claude qui se débrouille bien dans cette ville d’environ 4 millions d’habitants à circulation anarchique) du 8 Décembre ; La voiture est garée pour 15 jours dans l’enceinte du patriarcat de l’église grecque orthodoxe de Damas.
Fin du premier acte à quatre.
Début du second acte à six.
Nicole et Martine arrivent de France après avoir failli être bloqué à Paris sous la neige (gros flocons à Roissy), certains vols annulés et notre avion retardé d’une heure ; inquiétude car nous avions une escale de seulement 45 mn à Budapest pour changer d’avion, surprise l’avion nous attendait !!!! Après une course effrénée dans les couloirs pour récupérer l’avion, essoufflées nous avions 3 sièges pour nous en remettre.
Retrouvailles dans un hôtel de charme (hôtel Oriental) dans la vieille cité de Damas, quartier chrétien. A la
découverte du souk de Damas, nous admirons de l’extérieur la mosquée 
Omeyades (que nous visiterons en
fin de séjour). Achat de pistaches pour le voyage en car et
dégustation de pâtisseries aux pistaches toutes fraîches. Dans le souk pour tous les goûts, toutes les couleurs, toutes les formes des vêtements ; du plus couvrant au plus découvert, les différents modèles et coquetteries avec le foulard.
On quitte le so
uk et la vieille ville pour aller prendre un thé dans un bar populaire où chaque table joue (aux cartes). Retour à l’hôtel dans les petites rues nous sommes surprises par une file d’attente impressionnante et une bonne odeur de pain. Ici les revendeurs de galettes (pain local) achètent et conditionnent par paquets pour revendre. Il nous est offert une grande galette toute chaude à partager.
Le jeudi 9 Décembre :
Notre guide Moussa nous attend à l’hôtel, départ vers 9 H 15 à pied vers la porte Est où stationnent bus et chauffeur.
Sortie de Damas direction l’autoroute.
Arrêt à Sednaya, visite du monastère construit par l’empereur Justinien en 547 après J-C, très belles icônes.
Etape suivante ville de Maaloula (village où l’on parle encore l’araméen : la langue du Christ), visite du monastère St Serge et de sa petite église bâtie sur un ancien temple païen, messe tous les jours sur un autel en marbre avec une forme originelle, prière du Notre Père en araméen nous concluons par AMEN (origine
araméen).
Retour dans le centre ville où étape obligée les 4 voyageurs retrouvent Antoinette (thé à la cannelle et chorba citronnée).
Départ pour Homs puis dernière visite le site du Crac des Chevaliers (forteresse Franque impressionnante) dominant la vallée fertile, voie de passage de toutes les invasions. Dernière visite de la journée, site presque vide de touristes. Plusieurs forteresses en une, construites selon le contexte et les besoins de protection du moment. Dommage qu’elle ne soit plus illuminée car nos chambres d’hôtel donnent directement sur la forteresse sans « aucun parasite ».
Vendredi 10 Décembre (repos, jour de prières):
Petits déjeuners à 7 h 15 face au Crac. Moussa notre guide nous attend dan
s le hall de l’hôtel dès 8 h 00. Traversée d’un village d’expatriés, immenses maisons occupées seulement l’été. Nous nous dirigeons vers Tartus puis vers Amrit au bord de la méditerranée. Nous avons là l’occasion de découvrir des vestiges très étonnants des Phéniciens, peuple de navigateurs longeant les côtes ; premier site : les colonnes et les tombes, second site le temple avec la fontaine miraculeuse malheureusement à sec, troisième site le stade de 270 mètres de long avec les gradins taillées dans la pierre calcaire.
Puis route vers le château de Marqab qui coiffe toute la colline, montée vertigineu
se au dessus d’une mer de serres, de vergers d’agrumes et de terrasses sculptées dans les collines dominant le méditerranée. Forteresse énorme (5 ha) en pierre de basalte (noire) juste préservée et non restaurée contrairement au Crac des Chevalliers. Ce site comme le Crac des Chevalliers a été habité par les villageois jusqu’en 1957 qui à l’intérieur des enceintes avaient bâti leur maison.
Puis nous nous dirigeons vers la grande ville de Lattaquié que nous traversons pour rejoindre le site de Ougarit. Vestiges sur une superficie de 27 ha, lieux d’habitats successifs (5 niveaux de villes) architecture étonnante avec des assises de bo
is (antisismique), des pierres taillées en angle, systèmes de canalisations des eaux et des égouts.
Deux immenses palais où l’on a trouvé des tablettes attestant d’une étonnante diversité de langues et de cinq systèmes d’écriture, dont l’écriture alphabétique consonantique ougaritique qui date du XIVe av. J-C.
L’orage menace et avant de remonter dans le car nous dégustons des galettes (fourrées avec des feuilles de cardes et des oignons) confectionnées et cuites devant nous dans un four traditionnel, arrosées de pur jus d’orange et de clémentines.
Comment cette ville a-t-elle pu disparaître ?
Nous repartons pour 1 h 30 de route, quittons la mer pour nous diriger vers l’Est vers une autre forteresse Franque (le château de Saône ou château de Saladin), notre hôtel donne sur ce magnifique site, nous partons vers le village mais l’orage et la pluie nous obligent à revenir à l’hôtel.